Tu sais que tu vis au Bangladesh quand...

Publié le par amra-sekhane

 Bonjour tout le monde!

 

Comme nous sommes des gens originaux, avec des idées d'articles encore plus originales, voici une petite liste de petites choses qui vous paraissent normales au bon de un an au Bangladesh. Qui prouvent qu'à force, vous rentrez un peu dans le décor... Ca permettra de vous donner une petite idée de pleins de choses qu'on ne pense pas à raconter dans un article avec un vrai thème!

 

On sait que l'on habite au Bangladesh quand....

 

- tu es un homme, et tu te retournes dans la rue quand tu entends "Boss". Ici, c'est toujours toi, le boss. Ou la "madam".

- par contre, tu ne te retournes plus quand on te klaxonne. Et heureusement, je te racontes pas le torticolis sinon.
- tu te demandes quel jour on est, parce que si la maid viens demain, bah t'as pas besoin de faire la vaisselle. Faignant.

- tu trouves normal de payer ton paquet de pâtes aussi cher que ton poulet.

- tu achètes du lait néo-zélandais importé via Singapour. Parce que ta colocataire travaille pour Danone et a fait des tests sur la qualité du lait local.

- tu parles de manière anodine du fait qu'il y a du formol dans les légumes, et fait des blagues dessus.

- tu sais que 200 km, c'est dix heures de routes. Au bas mot.

- tous tes copains ont un chauffeur

- tu as appris que tu pouvais transpirer des tibias, des oreilles, et de toutes les parties de ton corps recouverte par de la peau (oui, partout).

- quand tu vois un étranger dans la rue, tu te demandes si tu dois lui dire bonjour. Le plus souvent, tu le fais.

- tu vois une étrangère sortir du West Inn en mini jupe, et tu te dis deux choses "toi, t'as un chauffeur", ou alors "toi, tu te doutes de rien"

- le West Inn, tu y es déjà allé en fin de soirée. Et on te laisse rentrer habillé comme un sac, en tongue short t shirt, avec des couleurs horribles. Parce que t'es étranger.

- tout le monde te dévisage, et tu fais même plus attention.
- une fois, t'as voulu acheter du vrai ketchup. Ca t'a couté 6 euros

- quand tu veux regarder un film en streaming, tu le mets à charger une heure avant, et prie pour que ça bloque pas.
- d'ailleurs, la mosquée d'à côté te rappelle cinq fois par jours que tu dois prier plus que ça, et pas que pour ton film. Mais tu l'écoutes pas, et l'entends même plus le matin.

- la perspective des bouchons te donne des cauchemards, tu te reveillerais presque en hurlant la nuit.

- tu te bats, par principe, pour dix centimes sur ton prix avec le rickshawala. Qui n'a pas compris ou tu voulais aller et t'emmène à l'autre bout de la ville.

- une fois, tu as vu un magasin ou les gens faisaient la queue de manière disciplinée. tu en parles encore en fin de soirée, tellement ça t'a marqué.

- une fois, tu as vu une femme conduire. Ca complète tes histoires de fin de soirées.

- quand tu quittes le pays, tu t'extasies devant des trucs qui font peur aux autres européens: la circulation au Sri Lanka par exemple. "tu imagines? Les bus, ils ont un numéro, et y'a marqué d'où ils viennent et où ils vont!"
- quand tu dis que tu habites à Dhaka, on te dit trois choses: "Ah, le Sénégal c'est bien". "Où ça?" "Ah... et ça va?"

- tu passes d'ailleurs tes soirées avec des gens qui ont dix ans de plus que toi, parce que y'a presque personne de ton âge (pour Manu).

- tu as vu un papier rouler par terre, et tu l'as noyé sous les produits chimiques nocifs: tu as cru que c'était un cafard. Tout ce qui est par terre te fait penser au cafard. Tu detestes les cafards.

- tu développe une hyper sensibilité de la peau, qui te permet de sentir les moustiques se poser sur toi. Et ça te rend parano.

- quand tu as enfin ta raquette electrique "bute moustique", ils se sont tous barrés. Et tu n'as plus de sang.

- tu rêves du jour où tu habiteras dans un pays avec des cinémas, des bars, des activités.

- quand tu apprends que quelqu'un habite ici depuis quinze ans, le respect s'impose. Un survivant!

- pour toi, hartal, ça veut dire pleins de trucs: moins de bruit, pas de bouchons, déjeuner avec les copains, et je suis de toute façon bloqué à la maison.

- quand tu parles anglais, tu te surpends à dire des trucs du genre "I did went", "I am agree with you" et autres réjouissances grammaticales. Et tu te dis qu'il est temps de partir, pour sauver ce que tu peux.

- quand tu dis que des gens de ta famille viennent te voir en vacances, les gens sont surpris. Très peu de personnes visitent le Bangladesh.

- quand tu reviens de vacances, tu as trente kilos de charcuterie et fromages dans ton sac. Comme tout les expatriés. Mais toi, tu ramènes aussi de la moutarde, des herbes de provence, du chocolat, du café...

- quand tu reviens de vacances, rien que l'aéroport te rappelle que tu es au Bangladesh. Y'a pleins de gens partout, et presque autant de moustiques.

 

On pourrait en dire bien plus, mais on perdrait votre attention. Et il faut bien qu'on garde un peu de trucs à vous raconter quand on rentrera en France.

 

En direct de Dhaka, pour Amra Sekhane. A vous les studios.

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O
A quand le prochain récit de vos ébats les zouzous ?
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M
Bravo, c'est exactement ça ! Par contre, je ne me bats jamais avec les rickshaws... Je file toujours 10 takas de + même s'ils m'ont conduit à l'autre bout de la ville...
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